Ecrire, Créer une entreprise = Même Effets, même doutes
- Karin Warin
- 2 nov.
- 4 min de lecture
Les ressorts de la Création
Toujours en quête de nouveaux projets, puisque Magna avance, que mon livre vit sa vie et que mon île favorite n'est encore pas à vendre, je m'interroge sur les ressorts de la création tout en lisant ce très bon livre conseillée par ma super collaboratrice Sarah :-)

Quand j’ai écrit mon livre, j’ai ressenti exactement la même chose que pour ma première entreprise : le frisson, l’élan et ce doute qui ne me lâche jamais. Le doute m’accompagne toujours. Il m’énerve parfois, pourtant il me propulse.
A l'époque où j'ai en tête de créer ma première entreprise "Pense A elles", je suis dans l'industrie, acheteuse et chargée d'externaliser des activités industrielles. Bien loin de l'aventure entrepreneuriale puisque salariée. (je fais court, vous retrouverai l'histoire dans mon livre)
Je me souviens d'un sentiment majeur : J’avais peur d’en parler. J'avais peur de dire que j'allais monter ma boîte. Parce que je craignais d’être freinée dans mon élan. Ce moment où tout s’allume dans la tête c’est super :" et si je faisais ça ? Des hommes qui me demande chaque jour : "t'as pas une idée de cadeau pour ma femme?", Il y a forcément un besoin. quelle bonne idée !".
Puis un regard tombe, l’amour ou le dédain d’un proche ta mère, un ami, ton conjoint ne te suit pas. Et là, ça foudroie. Peut-être de la jalousie, peut-être l’envie de faire autant on n’en sait rien. . On sait juste que ça atteint et que ça ralentit.
Alors je suis restée focus. Pire, plus on me disait que c'était n'importe quoi, plus j'avais envie de prouver le contraire. J'essaie de taire la petite voix qui me disait "Pour qui tu te prends, restes à ta place".
Je me raccroche à mon idée. Je me rappelle cette douce folie dans ma tête qui me pousse à tester mes limites. À me croire au-dessus de ce que je suis parce que nous sommes toujours au-dessus de ce que nous croyons être. On se dévalorise surtout nous les femmes.
Je vous le dis : Même si les années passent, et même si on doute encore, et même si on n’a pas commencé, il est toujours temps. Il n’y a pas d’âge pour ça.
J’admire celles et ceux qui démarrent à 24 ans. J’ai lancé ma première boîte à 36.
Pas si tôt que ça. J'avais besoin des bouées, du filet pour me lancer. Il n'y a jamais assez de protection. J'ai créé ma première entreprise alors que mon conjoint perdait son job et que ma dernière fille d'avait que 12 mois...
Quelque soit votre âge, quelques soit les garde fous qui pourraient vous rassurer, ne gardez en tête que votre idée et l'envie d'accomplissement.
Aujourd'hui J’ ai 54 ans. Je doute encore
est-ce que j’aurai la force pour dix ans ? l’enthousiasme pour dix ans ?.
Et puis parfois, un projet me surprend. Là, je ne pense plus à la force. Je sais que je peux y mettre les deux pieds. Je freine encore si je sens que ce n’est pas le bon.
Mais je sais que l'élan est plus fort que le doute.
Si votre projet est d’écrire votre intimité parce que vous avez une histoire à rencontrer, allez-y (vraiment). Si vous voulez monter votre société de conseil en finance parce que vous conseillez les autres depuis des années, lancez-vous. Vous avez des compétences, vous savez créer un réseau, vous savez orienter. Doutez si vous voulez (le doute est un vrai moteur). Ne reculez jamais. Personne n’a le temps. Nous sommes toutes et tous en sursis. Je le répète souvent aux plus jeunes vous croyez que vous avez le temps, mais la vie ne nous est pas donnée (elle nous est prêtée). Cela va vite très vite et nul ne sait quand ni comment cela s’arrête.
Pour mon livre, je ne crois pas à l’idée d’écrire juste pour soi. On écrit parce qu’on veut être lu. On ne s’inflige pas tant de doutes et de découragements pour rien. Une société ne se crée pas pour exister dans le vide (elle doit plaire, rencontrer son public, répondre à un besoin).
Un livre c’est la même chose. Le manque d’ambition n’est pas le problème. C’est la peur (la peur d’échouer ou de ré-échouer). L’échec a ses vertus j’en parle dans mon livre.
Le jour où vous poserez le point final (votre livre, votre société) vous vivrez quelques secondes de bonheur absolu, mêlées à une fête étrange et irréelle.
Un rêve réalisé.
Et le plus dur commencera : Se faire connaître, faire connaître votre produit, votre écrit, trouver votre réseau. C’est là que l’on peut se décourager. Le plus dur sera pourtant fait. Vous aurez créé.
Mes outils très simples :
je vous partage même mes notes manuscrites de 2023 :-)

Choisir :
Ouvrir un carnet de Bord
Choisir une personne précise en tête à qui j’écris (vous-même, un mentor, un.e ami.e)
Pour lui dire :
Pourquoi vous créez ? Pour l'argent, pour la reconnaissance, pour la revanche, pour l'impact, pour réparer ....
Pour qui, pour quoi? Pour vous, pour votre entourage, un lieu, un objet, un.e inconnu.e, quelqu'un qui vous ressemble ou pas...
Vos étapes : l'élan, le doute, la répétition, la découverte, la sensation, les freins, les leviers.

Vous aurez ainsi toute la matière pour garder le cap.
Et gardez votre doute comme moteur, gardez votre cap comme boussole. Et créez.
La vie ne nous est pas donnée (elle nous est prêtée). Autant en faire quelque chose de vivant.





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