top of page

BONNE LECTURE

Comment aider ceux qui vous entourent sans vous perdre vous même ?

  • Photo du rédacteur: Karin Warin
    Karin Warin
  • 18 sept.
  • 3 min de lecture
ree

Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de notre propension à gérer à la place des autres... Ce qui finit par nous étouffer parfois et les étouffer eux aussi.


J'en parle largement puisque je cite Jade, 104 dans mon livre Insupportable Winneuse (disponible désormais en e-book. Ce sera le seul moment promo, promis.).

J’ai longtemps cru qu’aider mon enfant signifiait choisir entre deux extrêmes : fermer les yeux pour me protéger ou tout prendre sur moi pour la soulager.

Quand ma fille allait mal, j’ai parfois minimisé sa souffrance. Parce que la voir, c’était me mettre face à ma propre douleur. Comme si l’ignorer allait l’effacer. Et j’ai fait l’inverse aussi : vouloir tout régler, tout prendre en charge, comme si ma force pouvait combler ses failles.

Dans les deux cas, j’ai fait fausse route.

Ni le déni, ni le sauvetage ne créent du lien. Ils privent l’autre de la dignité de son chemin.


Ce que j’ai entendu & lu

Dans le podcast Sous le soleil de Platon (Charles Pépin), l’épisode avec Maxime Rovère (Comment prendre soin de ceux qui ont mal) éclaire cette tension : comment accompagner quelqu’un sans lui voler sa douleur, sans la réduire. (Écouter l’épisode)

🖋️ Marie Robert, dont j’admire la voix et la pensée, montre que la crise révèle une vérité qu’on cherche à éviter. Le chaos, le bruit, l’inconfort ne sont pas une fin en soi : ils préparent une réorganisation. À condition d’accueillir la crise, plutôt que de vouloir la résoudre trop vite. (Son profil LinkedIn)


Et les chiffres parlent aussi : en France, 9,3 millions de personnes se déclarent aidants, apportant une aide régulière à un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap (source : DREES). Parmi eux, beaucoup travaillent, souvent au prix d’une fatigue, d’un isolement ou d’un manque de soutien (voir aussi Matmut).

L’aidance dépasse le cadre familial. Elle concerne nos relations amicales, amoureuses, professionnelles.


Ce que cela signifie : “l’aide” sous le bon angle

Voici ce que je retiens de ce croisement entre mon vécu, ces lectures et ces données :

  • Le mal est une expérience intime. Personne ne peut vivre la douleur de l’autre à sa place. Même dans une situation similaire, chacun ressent autrement.

  • L’illusion de sauver est dangereuse. Donner des solutions avant d’écouter, agir à la place de l’autre, c’est lui retirer sa voix et sa dignité.

  • Présence, écoute, accueil. Être là. Laisser le temps. Écouter sans corriger. Reconnaître son impuissance.

  • Co-présence et responsabilité partagée. Aider, c’est accepter d’être bousculée soi-même. C’est rester dans la relation, sans porter le fardeau à la place de l’autre.


Expérimentation pour vous

Cette semaine, repensez à un moment où vous avez voulu aider :

  • Avez-vous proposé des solutions tout de suite ?

  • Qu’auriez-vous pu faire avant la solution ?


👉 Essayez de poser seulement deux questions :

  1. « Quel est ton objectif et quel résultat veux-tu atteindre pour toi ? »

  2. « Quelle est ta signature, ta manière personnelle de le faire ? »


Puis laissez l’autre formuler. C’est là que naît l’alignement.


Pour aller plus loin

  • Reprendre les rênes de sa vie et du management équilibré : apprendre à poser sa voix, son style, sa signature.

  • Podcast de Charles Pépin – Maxime Rovère.

    Le LinkedIn de Marie Robert.


  • Mes séminaires « Manager comme on est » : expérimentez le management équilibré, cette posture d’aide qui respecte l’individu et renforce la puissance collective.


Aider, c’est accepter de ne pas avoir la réponse. C’est être là, tenir l’espace, et faire confiance à la force de l’autre.


À très vite,

Karin Warin


Commentaires


bottom of page